Le tendancieux est de mise. Au risque de me voir googoliser de manière détournée voire subversive ou encore d'en émouvoir certains, que je vais sans doute décevoir aussitôt, en leur disant que ce titre équivoque n'est autre que le l'appellation d'un plat d'une brasserie rennaise ! Vous vous demandez sans doute ce qu'elle peut bien avoir de coquin, cette moule ? Et bien laissez aller votre imagination et donnez-moi vos suggestions dans les commentaires... Je me ferai une joie de vous répondre !
C'est le moment de déguster coquillages et crustacés, moi qui n'ai pas eu la chance (surtout le temps) de contempler le bleu du ciel et de me perdre dans les eaux aquarelles d'une plage paradisiaque des mers du sud où il suffit de se baisser pour en ramasser quelques spécimens, je les dévore autant que faire se peut. D'ailleurs, cette année plus particulièrement, j'aurai apprécié d'assister à la braderie de Lille où la fête de la moule bat son plein pendant deux jours et où festivité rime avec générosité. Un lieu de perdition à ciel ouvert où tout est permis, enivrée par l'odeur de graillou et les musiques ambiantes. La surprise est souvent de mise et les retrouvailles chaleureuses. Un retour aux sources qui me fait l'effet qu'une morsure lorsque je ne suis pas au rendez-vous.
Pour palier à ce manque, il m'arrive de faire le grand écart devant les portes de l'Amiral (mais pas tous les jours, ça demande trop d'entraînement), je savoure le marché de la place des lices avec ses étales aussi nombreux que richement approvisionnés. L'abondance est de mise, la diversité également. Comment ne pas résister à une galette-saucisse, bien que plutôt saugrenue à manger, lorsque la longueur de la file d'attente de vous a pas fait perdre patience. C'est un délice pour les narines autant que pour les yeux que de s'émerveiller de ces victuailles, d'en discuter la qualité optimale et de se voir conseiller une petite recette au passage.
Faire une halte au bar jalonnant le passage, y trouver une ambiance conviviale, y retrouver des visages connus. Déguster le petit rouge du moment, accompagné d'un saucisson aromatisé et de quelques tartines en se remémorant les anecdotes de la soirée passée pour mieux les partager. Se rappeler du fou rire, quelques jours plus tôt, pour une histoire... d'élastique ! S'amuser de l'humour orienté "Brice de Nice" du serveur, qui visiblement n'a pas la langue dans sa poche, quant à l'entendre au fond du bar vociférer des situations quelques peu intimistes qu'un manque de discrétion évident attire la clientèle étonnée de ce qu'elle écoute malgré elle.
Retourner sur les lieux du crime le soir venu et y trouver une ambiance toute différente. Les terrasses déployées, on y vient pour voir et se montrer. Y boire et se sustenter. La nuit avance et la place se transforme de nouveau. Les terrasses se rangent, la plupart des bars ferment et la clientèle se déplace vers les spécialistes de la nuit. Il y en a pour tous les âges, pour tous les goûts et toutes les ambiances. La particularité étant la concentration de ces lieux de perditions fort prisés par la jeunesse estudiantines venue s'enivrer plus de que raison. La place se transforme alors en un rassemblement anarchique de jeunes gens fortement alcoolisés. Les canettes de bières brisées jonchant le pavé, certains s'improvisent troubadours et entonnent des chansons, assis à même le sol alors que d'autres sont à la recherche de nouveaux lieux pour achever définitivement la nuit, laissant échapper quelques invectives de loin en loin. Lorsqu'il nous arrive de les croiser et de s'entendre se faire affubler de commentaires sur notre tenue vestimentaire... tels que... "Plutôt sympa ta robe de l'espace"... ou encore... 'Tu as quelque chose sous ton imper ?" C'est du hight level, je vous l'accorde mais ça vaut toujours mieux de se retrouver au Zinc avec un polaire rose à ses côtés (private joke) !!!
6 commentaires:
ah oui !! je suis certain que notre Brice de Nice apprécierait cette balade gustative !!
merci Valérie !!
que ta soirée soit ravissante !
Je n'en doute pas une seconde !!!
@ bientôt... Bizz
Quand je vois des moules, je craque! Mon coquillage adoré! C'est vrai que c'est l'époque…
@ Nina de zio peppino : faut venir en Bretagne, tu seras comblée !!! Bizz
Merci de nous faire partager, au travers de tes déambulations nocturnes, tes impressions à la fois acerbes et tendres de cette ville qui se refusait à toi mais que tu sembles avoir apprivoisée aujourd'hui.
Bizz.
Sergent Pepper
@ Sergent Pepper : C'est avec surprise mais néanmoins un réel plaisir de te voir commenter ici très justement tes impressions sur mes écrits. Au plaisir de te (re)lire ! :-) Bizz
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