Après quelques pérégrinations mouvementées, j'ai enfin pu récupérer mon abonnement annuel pour la nouvelle saison de l'opéra de Rennes. Jeudi dernier, j'allai donc avec empressement au premier spectacle qui s'offrait à moi, à savoir un opéra concert : Orphée et Eurydice... de Gluck.
Le concept étant d'avoir l'orchestre, non pas confiné dans la fosse qui lui est dédiée, mais sur la scène, avec les choeurs de l'opéra et les chanteurs lyriques, et donc sans mise en scène ! C'est moins attrayant qu'un opéra classique, mais bien orchestré, cela peut avoir son charme.
Seulement voilà... Contrairement à la présentation qu'en fait le site de l'opéra de Rennes, de charme il ne fût nullement question, loin de là, rompu dès les premiers instants, il laissa place à une orchestration quasi militaire qui ennuya quelque peu le public mais plus encore les musiciens eux-mêmes, quand ce n'était pas le choeur qui s'assoupissait ! Belle brochette de têtes tombantes en l'occurrence sous les projecteurs de l'opéra, ce fût un piètre spectacle ! Étonnant aussi, des musiciens du premier rang (qui ne pouvaient donc passer inaperçus) quittant leurs sièges après quelques minutes d'interprétation... D'autre plus surprenant encore (si c'est possible !), lorsqu'on s'aperçoit que l'un d'entre eux va tenir compagnie à la harpiste, sise au fond de la scène, et bavardant de bon coeur... toujours sous le feu des projecteurs... Ambiance !


Il faut également préciser que le chant y tient peu de place (hormis celui des choeurs), et que l'on y prête d'autant plus d'attention. Et bien là aussi, ce fût un grand étonnement, pour ne pas dire une franche déception. Voyez plutôt... Un ténor dont la silhouette n'a rien en commun avec un (éphèbe) charmeur de lyre (bien que ce soit un détail) mais qui produisit une interprétation que d'aucun qualifierait de "rustre", en totale disharmonie avec le chant et le personnage invoqué. Quant à l'"Amour", alors là, je pouffe... de rire ! D'abord l'accoutrement... Affublée d'une robe rouge sang, façon barbie-latino-va-au-bal. Ensuite, bien que le texte soit interprété en français, le prompteur n'aurait pas été superflu. Cette demoiselle, à la voix pourtant irréprochable, roulait les "rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr" à n'en plus finir, ce qui rendait quasi inaudible le chant. Il n'y a qu'Eurydice, impeccable tant au niveau de sa prestation que de sa prestance, mais faisant "tâche" de perfection aux côtés de ce tout disharmonieux au possible et tout à fait improbable !
La crise est sans doute passée par là... je souhaite seulement qu'elle ne s'y attardera pas !!!
5 commentaires:
de quelle crise parles tu?
j'ai vraiment envie d'aller à l'opéra…
@ Anonyme : à ton avis ?
@ Nina de zio peppino : si tu passes par la bretagne, fais moi signe !!
oh !! mais celà donne furieusement envie !!! un opéra à 1 millions d'euros !!! okay !!
Si riches puissent être vos écrits ne sont pas pour autant révélateur de votre grandeur d'âme chère rédactrice!
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